Dans ce troisième épisode d’une série de trois, je vous raconte les dernières années de ma vie professionnelle qui m’ont menée à fonder l’agence NATA PR en 2000.
Pour les plus jeunes qui nous écoutent et qui se demandent par où débuter pour trouver leur premier emploi, j’ai ici un bon exemple. Je crois que les organismes sans but lucratif, qui interviennent dans le domaine artistique ou qui servent une bonne cause, offrent des emplois exceptionnels aux débutants. Prenez le temps de vous renseigner sur les personnalités qui siègent aux conseils d’administration et sur leur implication dans l’organisme. A posteriori, je me rends compte que j’ai eu cette chance de commencer ma vie professionnelle à un très haut niveau, puisque des membres d’un conseil d’administration étaient très engagés et impliqués à l’opéra. Le fait que le président de La Presse y siégeait m’a permis de négocier et de créer des campagnes publicitaires avec le plus important journal francophone en Amérique du Nord. J’ai créé toutes les campagnes, leurs stratégies et le matériel publicitaire (affiches, brochures, documents pour les abonnements) en collaboration étroite avec un grand publicitaire de l’agence BCP qui, plus tard, a fusionné avec le Groupe Publicis.
J’aurais beaucoup à raconter sur ces quatre années où j’ai appris la base de tout ce que fais encore aujourd’hui.
J’ai par la suite occupé des postes de direction de communication et marketing pour un théâtre qui construisait un tout nouveau lieu. En mal de musique, j’ai activé mon réseau de contacts et j’ai découvert que la maison de disques classiques ANALEKTA recherchait un directeur de marketing. J’y ai aussi passé quatre années enlevantes, au cours desquelles le format CD était encore très populaire. La maison de disques pouvait encore vendre certains de ses titres à plus de cent mille copies. Ce qui était un tour de force pour la musique classique.
Je suis ensuite passée brièvement du côté de la production télé, toujours dans le département des communications marketing jusqu’au jour où un ami m’a parlé d’un personnage haut en couleur, Salvatore Parasuco, qui cherchait aussi à pourvoir un poste de direction marketing.
Ce fut ma découverte de l’industrie de la mode et, pendant deux ans jusqu’à l’automne 1999, j’ai mis sur pied un département de communication marketing pour une entreprise qui en avait grand besoin.
C’est donc à la fin 1999 que j’ai fait le grand saut : devenir entrepreneur, offrir des services en communication marketing à des entreprises dans les secteurs de la musique et de la mode. Il faut se rappeler que, dans ces années-là, devenir entrepreneur n’était pas à la mode et n’inspirait pas l’admiration comme aujourd’hui, bien au contraire! Nous étions encore loin des émissions à succès que sont les « Dragon’s Den » et « Think Tank ». Ceux qui osaient se lancer et créer des entreprises étaient perçus comme des employés peu compétents, incapables de se trouver un bon emploi. Lancer une entreprise de services était douteux… c’est dire comme tout peut changer.
Créer une entreprise est une aventure de découverte de soi, ce que j’ignorais complètement au moment de la création et pourtant quelque chose en moi m’y a poussée. L’inconscient? Peut-être. Plus le temps passe et plus je suis fascinée par notre formidable cerveau qui nous amène à inventer et à créer des activités, des entreprises humaines de tout type.
Fondée en 2000, NATA PR a débuté dans mon salon à Montréal pour ensuite se développer à Toronto et à Miami. Aujourd’hui, nous sommes actifs dans tous les marchés nord-américains : de Vancouver à Los Angeles, en passant par Toronto, New York, Dallas, etc.
Et voilà que je vous raconte cette histoire dans un podcast, qui peut être écouté par quiconque partout dans le monde. Comme quoi, on ne connait jamais l’avenir.