Les apparences sont souvent trompeuses, et rien n’est plus humain que de vouloir faire croire à nos semblables que nous sommes au sommet de notre forme ou de notre succès. Plusieurs d’entre vous connaissent certainement cet adage « Fake it till you make it ». Bien que cette croyance puisse nous propulser et nous faire agir, elle peut aussi devenir rapidement un piège.
Depuis l’avènement des médias sociaux, j’ai l’impression que cette loi de l’égo, qui se traduit en battage publicitaire ou en surexposition sur les médias sociaux et dans les médias traditionnels, s’est malheureusement généralisée du côté de nos influenceurs et personnalités qui ont acquis leur notoriété sur le Web.
Plusieurs d’entre eux se présentent en permanence dans des décors de rêve, de voyage ou parés de vêtements luxueux. Je comprends qu’ils tentent de nous faire rêver, mais s’ils influencent réellement leurs abonnés, je soupçonne que plusieurs d’entre eux finissent par se sentir déprimés à force de comparer leur propre vie qui peut sembler peu reluisante lorsque l’on voit le faste et le clinquant que nous présentent en continu certains influenceurs.
Mais le « hype » (battage publicitaire), qui se rapproche aussi de la propagande, ne date pas d’hier si l’on se fie aux *fables de Lafontaine écrites entre 1668 et 1694. La Fontaine y fait allusion aux courtisans hypocrites qui voulaient obtenir les faveurs du roi.
Ces fables sont enseignées aux enfants, mais sont aussi très utiles aux adultes…
Les milliardaires partent à la conquête de l’espace
Le parfait « hype » ces temps-ci concerne le tourisme de l’espace. Une bataille entre trois milliardaires, Richard Branson, Jeff Bezos et Elon Musk qui, à tour de rôle, nous présentent leur version du tourisme dans l’espace. Quelle incroyable publicité leur est réservée.
Pourtant Bezos n’a passé que quelques minutes en apesanteur avant de redescendre sur terre. On parle ici d’une nouvelle industrie qui n’existe pas encore…
Quant à Virgin Galactic et Blue Origin, elles obtiennent une visibilité mondiale qu’elles ne pourraient se payer sans la renommée de leur patron respectif. C’est ici un parfait exemple de la loi de l’égo, la loi du « hype » décrite par nos amis américains. Et pour nous les francophones, il s’agit d’un très grand battage publicitaire que ne peuvent s’offrir des entreprises à l’égo plus discret…
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*Les Fables choisies, mises en vers par M. de La Fontaine, appelées simplement Fables de La Fontaine, sont trois recueils regroupant deux cent quarante-trois fables allégoriques publiées par Jean de La Fontaine entre 1668 et 1694. La plupart, inspirées des fables d’Ésope, Babrius et Phèdre, mettent en scène des animaux anthropomorphes et contiennent une morale explicite (présentée au début ou à la fin du poème) ou implicite.